samedi 18 mai 2013

La Veggie Pride 2013 - Genève

Samedi 18 mai, la Veggie Pride 2013 se tenait à Genève. 400 manifestants se sont retrouvés place des nations, devant le site européen de l'ONU.










Avant le départ du cortège, nous avons interviewé David Olivier, créateur de la Veggie Pride qui existe depuis 2001.



Cette année la Veggie Pride s'exportait pour la première fois, à Genève pour un rendez-vous international.













vendredi 17 mai 2013

En attendant la Veggie Pride !

L'écosite de Mama Jah, en pleine campagne de Genève accueille du 16 au 20 mai des conférences en marge de la Veggie Pride 2013. 




Ce vendredi, l'équipe de Végéphobie à la française était sur place pour la conférence de Yves Bonnardel sur la végéphobie. Rencontre.







jeudi 16 mai 2013

Végéphobie modérée au Bus Palladium - Paris

Le restaurant du Bus Palladium, dans le 9e arrondissement de Paris est un endroit vintage très agréable. Malheureusement, pas de plats végétariens à la carte... Alors j'ai commandé deux entrées... Une salade de pousse d'épinard et chèvre frais pané et des légumes grillés et copeaux de Parmesan. Ces deux entrées étaient savoureuses. Au total, quatre entrées et un plat à partager sont végétariens. C'est un début !




lundi 13 mai 2013

Rue89 parle de mon projet "Végéphobie à la française" !

« Végéphobie » : un mal « généralisé » et assez franchouillard

Marie-Anne Daye | Journaliste


Lady Gaga dans sa robe en viande aux MTV Video Music Awards à Los Angeles, le 12 septembre 2010 (Peter Brooker/Rex Features)


« Mais que manges-tu, du foin ? » ;
« Les plats végétariens, ça ne vaut pas un bon steak. »
Ces remarques peuvent sembler insignifiantes, mais pour plusieurs végétariens et végétaliens, elles sont offensantes. Vous les avez déjà prononcées ? Vous êtes peut-être végéphobe !
Le terme « végéphobie » est apparu pour la première fois dans le manifeste de la « Veggie Pride » (un rassemblement qui a lieu en France depuis 2001, cette année a lieu la première Veggie Pride internationale le 18 mai à Genève). Il désigne le rejet du végétarisme et la discrimination dont les végétariens et végétaliens s’estiment victimes.

Des « blagues à deux balles », c’est lourd

Ophélie Guimbert fait partie des 3% de végétariens en France. Lorsqu’elle était enfant, ses parents, opposés à la souffrance animale dans les abattoirs, ont décidé d’adopter un régime sans viande à la maison. Quand Ophélie a eu 14 ans, ils sont redevenus omnivores, la laissant dans la confusion la plus totale. Elle leur en veut toujours :
« On remettait en cause ce que j’étais, alors j’avais du mal à l’assumer socialement avec mes amis. »
Au quotidien, elle vit comme une subtile discrimination des moqueries, des oublis ou la remise en question de son végétarisme. Elle n’y voit rien de gravissime, mais trouve qu’à la longue, « c’est pesant » :
« Ce n’est pas anodin de faire des blagues à deux balles toutes les cinq minutes. Ça cache un véritable malaise dans la société française. »

« Végéphobie généralisée »

En réaction, Ophélie Guimbert a pris l’initiative de produire le documentaire « Végéphobie à la française ».
Elle met en lumière des cas plus graves :
  • par exemple, une mère qui a perdu la garde de ses enfants. Son ex-mari a utilisé l’argument des risques du régime végétarien sur la santé des enfants pour avoir gain de cause ;
  • un commercial breton qui n’assume pas son végétarisme dans les dîners d’affaires par peur d’être vu comme un original, un écolo ou un marginal et de perdre des clients ;
  • puis une famille sous la pression de la justice en raison de son régime végétalien, « dangereux » pour les enfants. Peut-être que les cas isolés de bébés de familles végétaliennes morts ont pesé dans la balance...
Jérôme Dumarty, végétalien depuis dix-sept ans, mène le même combat, mais en Suisse. Il fait partie des organisateurs de la Veggie Pride, dont un des thèmes principaux est la végéphobie :
« Le message que je veux adresser aux végétariens et végétaliens, c’est de prendre en compte la végéphobie [parce que plusieurs la nient, ndrl] et oser défendre le végétarisme. »
Pour lui, la discrimination peut aussi prendre la forme du harcèlement moral, de la méconnaissance du régime végétalien par les médecins ou du manque de plats végétariens dans les cantines scolaires. Le rejet et l’incompréhension, il connaît :
« J’ai perdu énormément d’amis et je ne suis plus invité dans les repas de famille. »
Le défenseur du végétarisme dénonce aussi l’attitude de personnalités célèbres, notamment la chanteuse Lady Gaga, qui s’est présentée à une soirée des MTV Awards vêtue d’une robe faite de morceaux de viande fraîche. « C’était extrêmement choquant », s’insurge-t-il.
Mis à part ces démonstrations publiques, la végéphobie est selon lui « généralisée, omniprésente et quasi invisible. »

« Jet de steaks » sur des végétariens

Sur Twitter, les blagues antivégétariennes fusent. Le compte @Végéphobie en a recensé quelques-unes.

Végéphobie ? Jamais entendu parler

La végéphobie n’est pas reconnue par tous les végétariens – loin de là. Ainsi Neile, étudiante en master 1 de psychologie résidant à Bondoufle (Essonne), qui, mis à part l’indisponibilité de plats sans viande dans certains restaurants, vit très bien avec son choix :
« Je n’ai pas l’impression d’être confrontée à ce problème, je ne me suis jamais sentie exclue, je vis mon végétarisme sans problème. »
Signe Gerd Kieffer, étudiante danoise en journalisme, est devenue végétarienne en 2007, après avoir suivi un cours sur le régime sans viande en Inde. Elle n’avait jamais entendu le terme « végéphobie » avant aujourd’hui. Par contre, certaines remarques la dérangent :
« Les gens posent des questions et demandent constamment pourquoi j’ai choisi d’être végétarienne. Il n’y a pas beaucoup de gens qui connaissent le végétarisme. »

« Je milite un peu chaque jour »

Pour l’étudiante en Erasmus à Paris depuis janvier, il y a une meilleure compréhension du végétarisme au Danemark. Mais contrairement à Ophélie Guimbert et Jérôme Dumarty, elle ne participe pas aux manifestations pour défendre ce choix :
« Je milite un peu chaque jour en amenant des plats végétariens à l’école par exemple, et les gens trouvent que ça a l’air bon ! »
La végéphobie peut être pour des non-végétariens une accusation exagérée. Périco Légasse, journaliste et critique gastronomique français de Marianne, a été qualifié de « végéphobe public » par un internaute sur le forum Vegeweb.org en référence à une comparaison que le journaliste aurait faite entre les végétariens et Hitler.
Joint par e-mail, Périco Légasse répond :
« En bon omnivore, je suis un végéphile convaincu et un végéphage avéré. Ceux qui me traitent de végéphobe sont donc des sectaires incompétents. »

dimanche 12 mai 2013

Végéphobie en gare de Marne-la-Vallée Chessy


Les snacks de la gare de Marne-la-Vallée Chessy ne proposent aucun sandwich végétarien. Au choix, rosette, jambon blanc, cru, thon, saumon, poulet... Résultat : des chips en guise de dîner !

Végéphobie en Ardèche - Le Bistrot du Pont à Chauzon

En vacances en Ardèche, j'ai dîné dans le charmant restaurant, Le Bistrot du Pont, situé à Chauzon. Vue sur l'Ardèche, produits frais et serveurs sympas, tout commençait bien ! Malheureusement en jetant un oeil aux ardoises, une seule option végétarienne se présente à moi, un gaspacho de courgettes en entrée (pas mauvais). En plat, rien de végétarien donc, et comme aucune négociation n'est envisageable (le serveur prétextant une trop forte affluence) je finis par choisir un wok de linguines, légumes et bonites, une variété de thon rouge qui finit dans l'assiette de mon ami.

Mon projet de reportage "Végéphobie à la française"


Mon projet de reportage vidéo sur la végéphobie en France.

Ce projet a encore besoin de dons ! http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/vegephobie-a-la-francaise

Voici une courte présentation du reportage.

Végéphobie. Ce terme désigne la discrimination envers les végétariens. Choisir de ne pas consommer de chair animale peut sembler anodin. Souvent considéré comme une lubie passagère ou un effet de mode, ce choix reste infondé pour beaucoup, contrairement à un choix religieux, par exemple, qui paraît plus légitime. Très souvent l'objet de moqueries plus ou moins légères, les végétariens doivent constamment justifier leur choix, réaffirmer le sérieux de leur engagement. Mais le problème va plus loin, notamment pour les familles qui se confrontent aux cantines scolaires sans alternatives végétariennes, qui peuvent faire l'objet d'enquêtes sociales, ou encore qui font face aux décisions de la justice, défavorable aux végétariens dans les cas de divorce par exemple. 


3% de Français ont choisi de ne plus consommer de viande, une minorité qui a la vie dure, car elle a fait un choix à l'opposé des valeurs traditionnelles françaises et d'un système économique.

Ce documentaire veut démontrer et expliquer le manque d'intégration du végétarisme dans les mentalités françaises.
En 26 minutes, je partirai d'abord d'un constat avec le témoignage de plusieurs personnes qui ont vécu des situations végéphobes : Véronique qui a vu se multiplier les visites de l'assistante sociale et vient de perdre la garde de ses enfants car elle est végétarienne ; la famille N. qui ne trouvent pas d'écoute à la cantine scolaire des enfants et doit gérer les repas à la maison ; ou encore Pierre, commercial, qui n'assume pas son régime végétarien lors de repas d'affaire.
Dans un deuxième temps je tenterai de comprendre cet état de fait en rencontrant par exemple Aymeric Caron, journaliste végétarien depuis 20 ans, qui consacre plusieurs pages à la végétariophobie dans son dernier livre ; ou encore Julie Nouvion, conseillère régionale d'Ile de France et signataire du décret du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritive des repas servis dans les cantines scolaires. Ce décret considère comme source de protéines exclusives la viande, le poisson et les oeufs sans prendre en compte les céréales et légumineuses.
Enfin le documentaire se terminera par une ouverture sur  les avancées possibles, avec la création de "jeudi veggie" par exemple.

Végéphobie à la française !